
Les médecins généralistes sont au cœur du système de santé en France, cependant dans certaines régions, il peut être très difficile de trouver un médecin généraliste, car certains n’acceptent plus de nouveaux patients.
Pourquoi certains médecins arrêtent-ils d’accepter de nouveaux patients ?
Si la désertification médicale est connue, un autre phénomène complique la gestion rationnelle de la santé des patients. C’est la surcharge des cabinets médicaux. Selon une étude récente, près d’un médecin sur deux n’accepte plus de nouveaux patients en ville. Une décision que les médecins généralistes justifient par le fait qu’ils ont déjà un grand nombre de patients et qu’ils ne peuvent pas y remédier s’ils en acceptent davantage. Les professionnels qui préparent leur retraite limitent également leur clientèle. Une situation qui rend difficile la recherche d’un médecin quand on n’a pas de médecin généraliste ou après un déménagement.
Un médecin généraliste a-t-il le droit de ne plus accepter de nouveaux patients ?
Face à un médecin généraliste refusant d’admettre un nouveau patient, même en cas de maladie, on peut s’interroger sur la légitimité de ce choix. En France, la loi permet aux médecins de refuser d’accepter de nouveaux patients et de refuser d’agir comme médecin traitant du patient. Le seul cas où le praticien est obligé de prodiguer des soins en urgence. Dans un cadre médical classique de la ville, il est donc parfaitement légal pour un médecin de ne pas accepter de nouveaux patients.
Conditions de refus d’adhésion à un médecin
Le refus de réexamen doit avoir un motif valable. Un médecin a tout à fait le droit de refuser d’être votre médecin traitant. Cependant, il doit justifier sa décision. Aucun motif de discrimination ou considération étranger à la mission du médecin traitant ne peut justifier un tel refus, sous peine de poursuites judiciaires. Notons toutefois que, dans la très grande majorité des cas, le refus de suivi est lié à un manque de temps du médecin qui a déjà de nombreux patients à suivre.
Vous devez savoir que refuser une visite de suivi n’est pas la même chose que refuser des soins médicaux. En effet, l’article 47 du code de déontologie médicale stipule que, « quelles que soient les circonstances, la continuité des soins aux patients doit être assurée ». Cela signifie que, même s’il n’est pas un médecin de premier recours, le professionnel de la santé n’a pas le droit de refuser des soins au demandeur.
Que faire lorsqu’il n’y a pas de médecin traitant ?
Avoir un médecin traitant permet de bénéficier d’un remboursement à 70 % des frais de consultation par l’assurance maladie. C’est aussi la garantie d’une meilleure prise en charge des patients lorsqu’il existe un interlocuteur de confiance qui connaît bien leur dossier de santé. Le médecin traitant est plus utile en cas d’urgence ou face à des maladies comme le Covid-19 qui nécessitent une surveillance attentive. Les patients qui ne trouvent pas de médecin traitant malgré des recherches peuvent s’adresser à un médiateur de l’assurance maladie. Le rôle de ce spécialiste est d’aider les patients à trouver un médecin généraliste, afin qu’aucun assuré ne se retrouve sans sa solution de santé.